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La page de Vincent Colin

Prévert? c’est bien connu, tout le monde connaît Rappelle-toi Barbara, Parole, Les Enfants du Paradis… J’étais dans les mêmes dispositions à l’égard de notre poè national libertaire quand Philippe Blancher vînt nous proposer au Lucernaire une lecture de son ” Dîner de têtes” et autres facéties.
J’éprouvais alors le sentiment réjuoissant de de redécouvrir cet auteur que je pensais pourtant connaître: le Prévert iconoclaste, corrosif, politique, anticlérical et antimilitariste, “le vulgarisateur poudre d’escampette” comme il disait si bien de lui-même.
Il nous sembla donc urgent de donner à entendre cette littérature si proche et finalement oubliée, ce prévert gran frère, témoin d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais qu’ils pourront découvrir à leur tour.
Philippe Blancher nage dans Prévert comme un posson dans l’eau: je n’avais pas grand mérite à lui proposer un regard complice et critique que tout comédien seul en scène cherche sans trop le dire. Le marché fut conclu de part et d’autre comme on constate une évidence.
“La tentative de description d’un dîner de têtes à Paris-France”, “la conférence d’un conférencier” et “La crosse en l’air” constitueront les trois actes de ce spectacle en forme d’hommage à cet immense témoin du siècle passé. Une petite heure de pur plaisir à déguster cet automne dans notre salle du Paradis.

Vincent Colin

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